La chute du prix du pétrole, quel impact pour l'Afrique?

Les cours du prix du pétrole ont amorcé une chute libre depuis Juin 2014, le baril de pétrole valait alors 115$, aujourd'hui six mois plus tard ce même baril de pétrole tourne autour de 50$. Tout le monde économique et les marchés financiers s'accordent pour désigner l'Arabie Saoudite comme principal responsable de cette dégringolade de la valeur du pétrole brut. La pétromonarchie arabe, premier producteur mondial qui n'a besoin que de 30$ pour produire un baril, la moins chère production mondiale. Ce qui fait baisser les cours de l'or noir c'est essentiellement l'abondance des productions de part le monde. Du pétrole russe en passant par le pétrole de schiste aux États-Unis, le pétrole africain ou encore celui du golfe, les productions sont énormes ce qui fait chuter le prix de l'or noir.

Quel impact pour l'Afrique?
Cette chute libre des cours du pétrole se ressent évidemment sur le continent africain. L'impact de cette chute reste positif pour les pays africains non exportateur de pétrole. Pour eux qui importent plutôt les produits pétroliers, la facture étant à la baisse cela permet d'allouer ce superflu budgétaire à d'autres secteurs pour bonifier la croissance économique. Pour les pays exportateurs de pétrole brut cette chute constitue un véritable manque à gagner puisqu'ils le vendent beaucoup moins chère que l'année dernière par exemple. Pour les pays pétroliers de longue date mais à faible population comme le Congo Brazzaville et le Gabon, ils devraient moins endurer cette dégringolade puisque leur production stagnait. Pour des nouveaux pays exportateurs comme le Ghana et la Côte d'ivoire cette n'ébranle pas trop car ils d'autres sources de revenus telles que le cacao, le café, bauxite, l'or, le diamant etc...
L'impact est beaucoup plus visible sur les grands producteurs d'or noir du continent comme le Nigéria, l'Angola, l'Algérie etc...
En Algérie le pétrole contribue pour 60% aux recettes budgétaires et donc le pays a dû adopter une batterie de mesures d'austérité pour faire face à cette chute drastique des cours du pétrole.
Pour des pays comme le Nigéria et l'Angola les deux premiers producteurs du continent cette chute drastique des cours du pétrole se vit mal car elle a considérablement diminué les recettes des Etats. Le Nigeria par exemple beaucoup plus peuplé a d'énormes dépenses sociales et d'importantes subventions à faire. Ceci dans un contexte sécuritaire délicat avec la secte islamique Boko Haram. Bref c'est un calvaire que vit ces pays africains gros exportateurs d'or noir.

La solution?
Elle est toute simple, réduire la production mondiale pour faire rebondir les cours mais l'Arabie Saoudite en complicité sournoise avec les États-Unis sont d'accord pour mener la vie dure aux autres pays tels que le Venezuela, la Russie, l'Iran etc... Un fait regrettable pour l'économie mondiale.
@AristideBruce
Aristidebruce45@gmail.com