jeudi 18 juin 2015

Quand Moussa Dadis Camara me fait rugir!

Septembre 2009, j'étais au collège. J'étais encore ce garçon qui aimait l'actualité. J'étais ce jeune garçon féru de culture générale qui suivait déjà d'un oeil avisé cette actualité qui ne me semblait guère dédaléenne. Depuis presqu'un an la Guinée Conakry était sous les projecteurs après la mort du président Lassana Conté décédé le 23 décembre 2008 des suites d'une longue maladie. Il n'a fallu qu'un jour c'est-à-dire le 24 décembre pour que celui qui n'était qu'un capitaine formé en Allemagne ne se fasse connaître aux yeux du monde. Moussa Dadis Camara puisque c'est de lui qu'il s'agit prit le pouvoir à la tête d'un Conseil National de Démocratie et de Développement (CNDD) et se proclame inopinément président de la république de Guinée. Il suspend la constitution et toutes les institutions de la république et promet des élections << libres, crédibles et transparentes >> . L'insatiable M. Dadis Camara se voyait bien président après les élections (auxquelles les membres de la CNDD n'étaient pas autorisés à être candidat). À cette période c'etait la loi martiale qui régnait à Conakry, en Guinée forestière et dans tout le pays. Tout cela n'était que pour vous plonger dans l'histoire. Le 28 septembre 2009, c'était un lundi. À midi j'avais appris qu'à Conakry au stade du 28 septembre, une manifestation pourtant autorisée a tourné au massacre. Près de 150 personnes et une centaine de femmes auraient été violées voire mutilées. J'étais choqué, blessé dans l'âme. J'étais tenu de me rendre au cours de Physique-Chimie ce lundi après-midi. J'y étais, mon professeur M. AFANTCHAO qui ne lira probablement pas ce billet mais à qui je fais un grand coucou au passage avait également appris la nouvelle. Comme moi il en a été <> c'est le terme qu'il avait employé. En classe, avant le cours on en a discuté. Le bilan officiel faisait état de 157 morts ainsi que 109 femmes violées et mutilées selon Human Rights Watch. Les soldats de la junte au pouvoir commandés par qui on ne sait pas ce sont permis de tirer dans le vagin des femmes déjà violées. Des images de personnes mortes par balles joncheant les abords du stade du 28 septembre de Conakry. J'étais de ceux qui auraient voulu si ce malandrin y reste le 03 décembre 2009 quand une balle s'est logé dans son crâne au camp militaire de Koundara. Opéré à succès à Rabat au Maroc, il retrouva l'exil chez Blaise Compaoré à Ouagadougou. Remugle, jeudi le 11 juin passé il a confirmé sa candidature et son intention de rentrer en Guinée Conakry pour briguer la magistrature suprême au micro de Radio France International (RFI) en ces termes << j'ai le droit de me présenter aux élections présidentielles>>. Cette déclaration a eu le mérite de réveiller en moi une rage. Cette immense rage que j'ai gardé en moi durant ces six dernières années et avec laquelle j'ai grandi. C'est quand même pas croyable que ce monsieur sort et nous raconte cela. Plus de 150 personnes tuées, il sait ce que cela représente? C'est un papa, une maman, un oncle, une tante, un cousin, une cousine etc.. pour chacun de 150 familles sans oublier les femmes mutilées. Être président c'est être responsable. Il l'a déjà été dans un laps de temps. Le résultat est connu de tous. Il y va goulûment pour une seconde mais a t'il un trou de mémoire? Un crime contre l'humanité voilà comment doit être considéré le massacre du 28 septembre. J'entends des voix dire qu'il n'était pas le commanditaire du massacre. Cela importe peu, ce qui est clair il était le numéro 1 de la Guinée et il doit avoir la déscence de rester dans son coin à Ouagadougou et attendre avec placidité son procès. Moi je serais pour un traitement à la Hissene Habré. Pourquoi pas une cour spéciale africaine comme celle de Dakar? Moussa Dadis Camara promet qu'il rentrera en Guinée entre le 20 et le 25 juin. J'ai lu la devise du drapeau guinéen qui est Travail-Justice-Solidarité. S'il y a encore une bribe de justice en Guinée que ce monsieur soit jugé et condamné lourdement pour ces crimes atroces. N'insulte pas la mémoire des morts et des indélibiles du 28 septembre. Mets pied en Guinée, tu seras jugé à ta convenance. Aristide Bruce

vendredi 5 juin 2015

Paris Climat 2015, Quel contribution africaine pour quelle contrepartie?

Du 30 Novembre au 11 Décembre 2015, la terre aura les yeux tournés vers Paris. La ville chère à Anne Hidalgo abritera la conférence Paris Climat 2015. La diplomatie française oeuvre sur tous les continents pour que la conférence des parties COP21 soit une vraie reussite. Annick Girardin, la secrétaire d'État chargé du développement et de la francophonie sillonne le continent pour que le continent africain contribue largement à la réussite de ce rendez-vous mondial sur le climat en cette année 2015. Quel sera la contribution africaine à la conférence Paris Climat 2015 pour quelle contrepartie? Les spécialistes n'ont pas manqué de proclamer 2015 comme une année charnière pour la terre. À moins de 200 jours de la tenuede cette grande conférence sur le climat, les voix se lèvent pour cultiver la recherche du compromis. L'Afrique, l'Asie du sud-est sont les parties du globe qui souffrent le plus des changements climatiques. Cyclones et tsunami sont les manifestations des gaz à effet de serre sur le sud-est du continent asiatique. En Afrique, hausse des températures, changement des saisons assez anormale, sécheresse, incendies, inondations sont des manifestations de ce changement climatique qui secoue la terre entière. La conférence des parties COP21 se fixe comme enjeu d' <>Un accord de ce genre permettrait de maintenir le réchauffement global de la planète sous les deux degrés celsius d'ici 2100 par rapport à l'ère préindustrielle. Éthiopie, Kenya, Tanzanie, Égypte, Mali, Niger, Burkina Faso, Annick Girardin promène son bâton de pèlerin pour mobiliser en vue des contributions africaines pour cette 21ème conférence des nations unies sur les changements climatiques. Le Gabon est lla première nation africaine à annoncer sa contribution. Il fait figure de bon élève sur le continent dont la date limite pour l'annonce des contributions est à la fin du mois de juin. Comme la Suisse, l'Union Européenne, La Norvège, le Mexique, les États-Unies, la Russie 33 pays ont annoncé leur contributions nationales à la COP21 avant le 31 Mars dernier. Le cas gabonais doit faire école sur le continent. Le Gabon s'est doté d'une loi sur le développement durable. Il a créé l'Agence Gabonaise d'Étude et d'Observation Spatiale (AGEOS). Le Gabon s'engage à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030. L'exemple gabonais doit être la trame de ce que doit proposer les États africains pour la COP21. Le Maroc l'a fait il y a deux jours. C'est le 38ème pays à le faire, le deuxième africain. Le Maroc a formulé un objectif national de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre de 13% d'ici 2030, par rapport à un scénario de référence à politique inchangée. Le Maroc est le candidat devant accueillir la COP22. Les contributions africaines auront pour dont de titiller les pays pollueurs pour qu'ils financent les pays les moins avancés pour conjurer au mieux que possible les dégâts du climat en mettant en place des politiques vertes. Deux sur cinquante-quatre vraiment minime pour le moment. L'Afrique doit être l'une des gagnantes de la COP21 mais on ne le sent pas. Mesdames et Messieurs les dirigeants africain reveillez-vous. Aristide Bruce (Aristidebruce45@gmail.com)