mardi 6 octobre 2015

Grand-père Sassou-Nguesso, rend toi à l'évidence

Avant tout propos je voudrais bien m’incliner devant la mémoire de tous ceux qui sont tombés durant la guerre civile qui a secoué le peuple frère du Congo Brazzaville durant la fin de décennie 90. Je ne cacherais manifestement pas le pourquoi je trempe ma plume dans l’encre ce soir. Je réagis énergiquement à la proposition de référendum du VIEUX président Denis Sassou-Nguesso. C’est vrai je ne suis pas congolais, je suis africain. L’Afrique, ce continent que le jeune brazzavillois a de commun avec le jeune étudiant togolais que je suis. Vous savez il est vraiment pathétique pour l’Afrique, notre cher continent de faire malgré elle avec ces vieillards qui ne veulent pas laisser le pouvoir. En général ils sont des militaires comme celui dont il est question dans ce billet. Ils ont fait leurs preuves avec les armes grâce auxquels ils se croient tout permis. Au lieu de mettre ces compétences acquises au service de la sécurisation de leurs nations, ils préfèrent expérimenter le goût du pouvoir et pour finalement y rester à mort. Que lui faut-il encore pour laisser le pouvoir ce vieux président? Cette question je la rumine.Grand-père Denis Sassou-Nguesso sacré personnage, 1979-1992, 1997-2015 cela fait au moins trente années qu’il est au destiné du Congo. Cette riche terre du centre du continent. Trente années à avec un parti nommé P.C.T le très fameux Parti Congolais du Travail crée en 1969. Vous savez trente années à siphonner, à écumer les richesses du Congo surtout ce pétrole. L’histoire du pays cher à Alphonse Massamba-Debat, Pascal Lissouba, ou encore le Commandant Marien Ngouabi n’a pas été un long fleuve tranquille. Des soulèvements, des guerres civiles, des coups d’Etat, des assassinats politiques, il y en a eu de toutes parts. A vrai dire ce n’est rien de très étrange, pratiquement toutes les nations africaines indépendantes en 1960 ou après ont connu des évènements pareils ou presque. Là n’est pas la question de ce billet. Je ne souhaite pas (re)faire la longue liste des assassinats politiques qui ont émaillé ces cinquante dernières années sur le continent. Je parlais donc de Denis Sassou-Nguesso le VIEUX président congolais qui ne veux pas laisser le pouvoir après trente années. Je ne souhaite pas non plus refaire l’histoire de l’actuel baron de l’« ex-françafrique » qui selon le quai d’Orsay et les politiques français n’existe plus. Hélas! Ce n’est que de la poudre aux yeux. Comment comprenez-vous le fait que durant la toute dernière tournée africaine de François l’incapable (la courbe du chômage qui grimpe toujours) il soit allé à Brazzaville? Personnellement je n’aime m’appuyer sur les théories du complot pour expliquer des choses. Voyez-vous en géopolitique il n’y a que des faits et des vérités tangibles. C’est assez triste pour la nation française qui veut nous faire prendre la trajectoire de la démocratie depuis le discours de François Mitterand à la Baule (où Sassou-Nguesso était). Quel rôle si important joue Dennis Sassou-Nguesso dans ce centre africain en proie à une crise centrafricaine qui visiblement ne finit presque plus depuis la chute de François Bozizé? Je pense qu’il bénéficie d’un privilège de doyen de la sous-région du centre de l’Afrique depuis la disparition du pape même de l’ex-françafrique. Que fait-il d’aussi grand depuis trente ans? En fait rien de très grand. Des médiations comme quelqu’un qui a pris la fuite il n’y a pas longtemps, suivez mon regard. Personnellement ce n’est pas un personnage que j’apprécie. Je ne le cacherais pas. Avec sa coupe de cheveux en V (à la Végéta de Dragon Ball Z) c’est quelqu’un que je n’apprécie pas pour l’ensemble de son œuvre depuis trente ans j’ai bien envie de dire. Eh donc après la guerre civile qu’il remporte dans le sang avec l’aide d’ELF (une aide tacite) et de l’Angola, et une phase transitoire de 5 ans en plus de deux septennats à partir de 2002, il veut procéder à ce que nous appelons affectueusement en Afrique le « toilettage constitutionnel » pour garder le pouvoir. Comment à 72ans puisqu’il est né en 1943 on peut avoir (encore) un goût aussi prononcé pour le pouvoir jusqu’à en faire des folies? Il a organisé dans un passé pas trop lointain à Sibiti des « consultations nationales » (Humm il y a qu’en Afrique qu’on peut voir certaines choses) avec toutes les forces vives de la nation. Des consultations pour voir s’il peut continuer en froissant la loi fondamentale du Congo. Vous savez quand on nous parle de forces vives là en fait la majorité ce ne sont que des institutions et partis politiques inféodés à l’appareil étatique et dont les dirigeants sont nommés pour leurs engagements politiques. Pourquoi dire non alors à celui qui vous a donné du pain à manger? Tu sais pertinemment que s’il quitte tu prends la porte également. Le manque de bon sens de l’Africain rend malade l’Afrique. Pour finir, il nous promet un référendum pour choisir s’il doit changer la constitution pour se présenter à 72ans pour un nouveau mandat de 5ans cette fois-ci renouvelable deux fois. Les peuples africains ont compris une chose le développement ne passe par un seul homme. De Ouagadougou en passant par Bujumbura on a compris. Une grosse marche dans les rues de Brazzaville a donné le ton de la contestation. Une contestation qui ne va pas faiblir je pense. Ce n’est que le début du commencement comme le disent les TooFan. Grand-père, tu es dans l’œil du cyclone. Tu le sais au moins? J’ai peut-être été long mais je n’ai pas tout dit. Pour finir je veux demander gentillement à mon grand-père puisqu’il en est un de savoir quitter les choses avant que les choses ne le quittent. Grand-père je ne t’aime pas trop mais ce n’est qu’un petit conseil d’un petit fils. Vos commentaires sont les bienvenues…. Aristide Bruce

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