Comme il y a deux ans (Pour Ebola), on a commencé
par nous rabâcher les tympans avec une histoire dont seuls les scientifiques
savaient l'existence, le fameux virus Zika. D'abord, j'en ai marre qu'à chaque
fois on donne des noms africains à ces maladies virales qui sèment la terreur
sur leurs chemins. Bah trouvez leur des noms comme vous en trouvez aux étoiles
et aux nouvelles planètes, des trucs du genre PSR1257+12 b. Dans ce cas Zika
veut désigner la forêt ougandaise où le virus a été découvert pour la toute
première fois. Nous sommes en présence d'un arbovirus de la famille des
flaviviradae. Bon tout ça moi-même je n'y comprends pas grand-chose. Ce qui
attire l'attention est le fait que l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a
annoncé que la maladie transmis par les moustiques du genre aedes (moustique tigre)
est désormais « une urgence de santé publique de portée internationale ». Quand
l'épidémie d'Ebola avait atteint ce seuil eh bien c'était déjà trop tard. Je
crains fort que c'est sans doute le cas cette fois-ci également. Au
Brésil on a déjà (en trois mois) dénombré près de 3448 cas suspects
d'enfants nés avec une microcéphalie. Ce qu'il faut retenir c'est que le virus
même s'il n'est pas mortel tout de suite agit de façon "bizarre"
notamment sur les grossesses. Vous choppez Zika durant une grossesse, bah votre
enfant aura une tête anormalement petite à la naissance. L'OMS annonce aussi
attendre des millions de cas dans les mois à venir. Ce qui est tout à fait
inquiétant.
L'Afrique est dans une zone tropicale, propice au
développement de ce genre de maladies. C'est une évidence, nos systèmes de
santé sont friables. Ebola nous l'a suffisamment démontré. Bon je vais imaginer
le pire, un scénario pas très fun mais réaliste (que je ne souhaite en aucun
cas). Un touriste (infecté) quitte Recife au Brésil avec un joli petit
moustique pouvant transmette la maladie aussi dans sa valise (un peu surréaliste haha) arrive à Bissau en
Guinée. Vous savez les Brésiliens ils aiment bien s'amuser hein. La transmission par voie sexuelle de la maladie est avérée. Il va faire quelques
soirées Bounga Bounga avec des Bissau-guinéennes et va repartir tranquillement.
Son moustique en ces 72 heures de vie s'est reproduit et a aussi piqué quelques
agents de l'hôtel. Quelques mois plus tard, l'une des filles tombent enceinte.
On constate que Zika envahit le continent juste après.
C'est juste écœurant que nos dirigeants n'aient
aucun sens de l'anticipation (mis appart les élections). Au lieu de profiter de
la belle occasion qui s'offre à nous pour réfléchir que Zika ne frappe pas à
nos portes nous serons assis les deux mains entre les jambes à attendre qu'il y
ait des cas avant de commencer par vociférer. La triste réalité africaine, que
nous connaissons tous. Entre temps, je dors sous mon moustiquaire. 😲
